La répartition actuelle m'étonne : comment peut-on se placer dans l'une des 3 premières catégories ?
Il ne peut s'agir que d'un acte de foi, d'"intime conviction" et non d'une attittude raisonnée à partir de preuves matérielles indiscutables ou de témoignages fiables et indépendants.
Si l'on exclut l'acte de foi, l'"intime conviction", on ne peut ilme semble que se classer en catégorie 4.
En fait c'est similaire aux attitudes religieuses où le nombre de croyants ou d'athés écrase le nombre d'agnostiques.
Je m'attendais cependant plutôt à trouver 80% d'agnostiques ...
Un bon culpabiliste "croyant" accepte donc le témoignage Aubert au complet (surtout la partie "CR sort de la 304, arrache l'enfant depuis l'intérieur et grimpe le talus avec elle" + "vérifient qu'il n'y a personne dans la 304").
Accessoirement il prend aussi le témoignage Martinez dans sa version "les Aubert lui ont rapporté que le conducteur s'est échappé dans la colline avec un enfant".
Ensuite pourquoi intervient-il sur le forum ?
Apparemment pour consolider sa foi, contrer les hypothèses absurdes de ceux qui doutent du témoignage Aubert et donc du reste, pour lutter contre une possible révision ...
Un "innocentiste croyant" remet par contre en cause les témoignages Aubert et Martinez dans leur version ci-dessus et essaie de conforter sa (ou ses thèses) pouvant expliquer l'innocence de CR, tout en niant toute possibilité de culpabilité.
Je pense que les membres de la catégorie 4 (dans laquelle je me place) sont les plus logiques : se tiennent informés de toutes les hypothèses et les évaluent.
Ils deviennent alors des agnostiques à tendance innocentiste ou culpabiliste. personnelement je suis à tendance innocentiste et à un stade ou j'estime que quasi toutes les pistes / hypothèses on été explorées par rapport à ce qui est connu de l'affaire.
Je suis actuellement dans un état d'attente vis-à-vis de personnes disposant de temps / relations (cf. Gérard Bouladou au premier chef), ayant accès au dossier complet, ayant suivi l'affaire à l'époque et bien connu CR (Jean-François Le Forsonney), d'un nouveau témoin déposant sous serment (LE témoin de Gérard Bouladou, LE témoin de Gérard Bouladou), un revirement des Aubert ?? ...
Je voudrais faire des vérifications pour avancer un peu (cf. "Test dans coupé 304") mais il y a un manque criant de volontaires pour y participer ...
Si demain quelqu'un apportait un élément nouveau ...
Puisqu'ils ont apparemment déserté le forum pour le blog-FF, je voudrais aussi essayer de combler ce manque en me plaçant dans la peau d'un culpabiliste pur jus ...
La synthèse de l'affaire de ce point de vue doit ressembler à ce qui suit (sans ironie dans le texte):
- CR était un dissimulateur à double personnalité, à la sexualité immature et mal orientée, cruel envers les animaux (sauf les chats de sa mère qu'il ne pouvait toucher de même que les enfants qu'elle gardait). Il suffit d'observer son passé un peu mieux que Gilles Perrault et que Mme Mathon.
Depuis au moins 1972-73, il se laissait déborder par son attirance pour les jeunes enfants.
Tout le démontre, à commencer par ses sorties nocturnes lors de son service militaire ("je me suis amusé") puis les épisodes Spinek et Pappalardo pour finir par l'enlèvement et l'assassinat de MD.
- CR se retenait pour ne pas s'en prendre aux enfants que gardait sa mère, pour préserver la face "claire" de sa personnalité.
- le 2 juin il passe (au choix) la nuit à Salernes ou à Marseille (aucun témoignage pour sa soi disante tournée des bars dans le quartier de l'Opéra)
- il trouve éventuellement un pull over rouge qu'il garde pour se protéger du froid durant la nuit.
- Le 3 au matin, il décide éventuellement de se rendre chez son père à Allauch (cf. traumatisme subi par l'agression de celui-ci envers sa mère alors que CR avait 4 ans, et la fuite continuelle, les 30 déménagements ...).
- son père étant absent ou ayant refusé de le voir, il décide alors, désorienté par cet échec, d'aller visiter un camarde de régiment dont il a l'adresse, au nord de Marseille.
- Le 3 juin, sa présence sur les lieux de l'enlèvement est prouvée par le dessin des lieux qu'il fera le 6 juin, en particulier le muret, dessin effectué sans contraintes.
Elle est également prouvée par le témoignage de Rosano qui a reconnu CR (à côté du poteau télégraphique) en train d'observer longuement les enfants.
Il est arrivé cité Sainte Agnès après s'être perdu en cherchant le domicile proche de son camarade Benvenutti.
- JR ne l'a pas reconnu car il s'est focalisé sur la recherche du chien : à peine a t-il regardé le Monsieur ... Il l'aurait sans doute reconnu s'il avait été "habillé pareil" et qu'on lui avait demandé de reconnaître sa voix ...
(l'affaire Aurélia montre encore s'il en était besoin le peu de fiabilité des témoignages même lors d'un enlèvement avec violences : 309 marron et non grise, portait robot n'ayant rien à voir ... Par contre le profil des kidnappeurs est davantage en rapport avec leurs actes ...)
- JR a néanmoins remarqué que le Monsieur "parlait comme les gens d'ici" mais il voulait ainsi exprimer qu'il parlait français puisqu'il baignait dans la culture espagnole de sa famille.
- CR avait enlevé ses lunettes pour ne pas donner un indice trop flagrant de reconnaissance.
Il les a bien sûr remises après avoir fait monter MD dans la 304.
- CR, après avoir observé les enfants (sans lunettes) et sans se faire remarquer d'eux, est allé cherché sa 304 garée à proximité.
- Il s'est garé devant les 3 garages en marche arrière.
- Il a abordé les enfants, envoyé JR chercher le chien et convaincu MD de monter dans la 304.
- Avant de la faire monter il a déplacé sa voiture en bas de la rue d'Albe.
- Il a fait monté MD à l'avant; c'est la scène que ES a observé.
Il était environ 11H20 puisque ES qui allait faire son tiercé au "Sympatic Bar" est arrivé juste après la clôture des paris à 11H30.
(ES comptait ensuite aller chez sa mère et l'heure 10H50 indiquée s'explique car sa montre venait de s'arrêter 30 minutes avant).
- après avoir roulé 15 minutes (ils étaient alors sorti des faubourgs de Marseille) et comme les risques étaient faibles de se faire remarquer en s'arrêtant sur le bord de la route, CR a décidé de s'arrêter et de bavarder un peu avec MD pour la rassurer.
- depuis le départ de Ste Agnès, MD n'est pas trop inquiète car même si elle a compris qu'il ne s'agit plus de chercher le chien noir, elle est contente de faire un voyage en voiture avec CR qui est très prévenant à son égard, et a su lui faire oublier que sa mère l'attend pour le déjeuner.
- Lors de l'arrêt, CR achève de la rassurer : on finit la promenade, puis on va rentrer et JR a sans doute retrouvé le chien noir pendant leur absence ...
- une voiture est cependant passée pendant cet arrêt et son conducteur a enregistré la scène (ce témoin se manifestera en cas de révision du procès).
- ils repartent vers 11H50 et finissent à petite vitesse (40 km/h max) le trajet jusqu'à La Pomme (où CR n'avait aucunement l'intention de faire demi-tour comme l'a montré la reconstitution du 24/06).
- en arrivant au carrefour, sans doute occupé à surveiller MD à l'arrière droit, il ne voit pas la R15 des Martinez arriver (ou la voit trop tard) et c'est l'accident.
- l'accident n'est pas assez violent pour occasionner des blessures aux occupants (compte tenu du tête à queue) et CR peut reprendre la rn 8bis en sens inverse.
- le camion qui suivait les Martinez passe sans s'arrêter ...
- mais la R16 des Aubert qui suivait de près le camion, arrive 10 à 20 secondes après l'accident et après un très bref échange de paroles avec VM, s'élance à la poursuite de la 304 qui vient de disparaître dans le premier virage.
- les Aubert n'ont pu voir CR à ce moment; trop éloignés et gênés par le camion.
- CR ne s'est pas rendu compte qu'il était poursuivi, il sent surtout que le pneu arrière gauche touche la carroserie et qu'il va sans doute éclater s'il continue à cette vitesse.
- Il s'arrête pour inspecter les dégâts, mais alors qu'il sort de la 304 (par la portière gauche), il voit la R15 des Aubert arriver. Il fait alors le tour de la 304 par l'avant et fait descendre MD. Le tout pendant que les Aubert se rapprochent.
- Lorqu'ils commencent à gravir le talus, les Aubert sont à leur hauteur et Mme Aubert peut entendre MD (de sa voix fluette) questionner CR sur le but de la manoeuvre.
- Jugeant la scène insolite mais peu intéressante, les Aubert décident de continuer pour faire demi-tour juqu'àu terre plein au début du chemin menant à la champi du Vallon.
- pendant ce temps; MD perd son sabot car CR l'entraîne trop brusquement; arrivée en haut du talus elle se met à crier et CR en plein raptus criminel, sort le couteau à cran d'arrêt qui ne quittait que rarement la poche de son pantalon bleu (de couleur sombre).
- CR fait sauter la sécurité, fait sortir la lame et tout en serrant le cou de MD pour l'empêcher de crier lui assène 14 coups de couteau (jusqu'à ce qu'il constate qu'elle ne bouge plus).
- du sang a été projeté sur son pantalon, en quantité assez importante. Il se peut aussi qu'il se soit essuyé les mains sur son pantalon.
- CR arrache quelques arbustes argeras et en recouvre le corps (compte tenu de son état il ne ressent pas la douleur) et se fait ainsi sur ses mains des piqûres caractéristiques de cette végétation épineuse.
Il n'y a aucun épineux du côté de la galerie; il est donc impossible de s'y faire ce genre de blessures.
- Il replie la lame du couteau, remet la sûreté et replace le couteau dans sa poche.
- aucune voiture ne passe sur le route pendant ces 10 ou 15 minutes (ou sinon des automobilistes qui n'entendront jamais parler de l'affaire ou que cela n'intéresse pas).
- Au retour, les Aubert s'arrêtent néanmoins de nouveau, relèvent la plaque et constatent que la 304 est vide; Mr Aubert interpelle l'homme dans les fourrés (il entend des bruits de branchages) lui demandant de revenir.
- CR lui indique qu'il va revenir si les Aubert partent. Les Aubert ne sont pas dupes et décident de ne pas insister; ils rapportent le n° et la scène aux Martinez.
- après son crime CR remonte dans la 304 et cherche alors un chemin où réparer et se récupérer tout en échappant aux recherches (barrages routiers, hélicoptères ...) déclenchées à la suite de la déclaration de la disparition et sans doute aussi du fait que les Aubert et les Martinez vont donner l'alerte.
- les Martinez passent à proximité du Lieu du crime vers 12H45 après s'être fait dépanner par les voisins au carrefour et par les Aubert à leur retour.
- CR a ignoré le premier chemin (champi du Vallon) car dans le fond on distingue des bâtiments. Il y a peut être de l'activité ...
- Il continue jusqu'à trouver le deuxième chemin (champi Rahou). Il soulève la barrière; le chemin a l'air désert.
Il décide de le prendre : il suit des traces d'engins agricoles (absents ce jour férié) et aboutit ainsi jusqu'au terre plein précédant le chemin de la galerie.
- Il se débarasse du couteau en le jettant à la verticale dans le tas de tourbe (celui ci s'enfoncera naturellement dans la tourbe humide, l'expérience le démontre; de toutes façons il peut mentir : il l'a enfoncé volontairement), change de roue sur le terre plein puis décide de jeter un oeil dans la galerie : il y fait frais alors qu'il crève de chaud et c'est l'endroit idéal pour récupérer / se nettoyer et échapper aux recherches.
- Il y entre en marche arrière mais sa voiture glisse un peu trop loin.
- Il décide de se nettoyer un peu et de se reposer sur la banquette arrière.
- La nuit précédente il avait trouvé un pull rouge utilisé contre le froid pendant sa nuit dans la 304 : il décide de s'en débarasser en le cachant derrière des planches le long de la paroi de la galerie.
- Ce pull pouvait aussi avoir été laissé là depuis quelques jours par un ouvrier.
- En se réveillant vers 15H, il a de vagues souvenirs de ce qui s'est passé ...
Il tombe dans le "déni" en décidant que ce n'est pas lui qui a pu commettre ces actes; qu'il ne s'est rien passé depuis son arrêt après l'accident.
- Il constate qu'il est embourbé et durant 1H tente de s'en sortir sans succès.
- Il se décide alors à chercher de l'aide. Avant il change de pantalon tâché de la boue de la galerie, met l'anthracite ou le grège, met le panatalon bleu dans le coffre et explore les lieux. Au dela des hangars, il aperçoit la maison des Rahou ...
- il se trahit cependant une première fois face à Guazzone et Rahou ("[Martinez] me paiera les dégâts qu'il m'a occasionné, et le reste ..."), il invente le pique-nique et sa voiture (qu'il voulait sans doute mettre au frais) et qui a glissé dans la galerie.
- A 18 H il repart après une dernière visite à la galerie.
- Il laisse le corps sur place et toutes les brocoles dans la voiture (dont le pantalon) puisqu'il n'a rien fait d'autre que de s'arrêter après son accident et de se rendre dans la galerie pour réparer et se reposer.
- jusqu'au 5 soir, il se comporte le plus normalement possible. Il devra juste penser à faire réparer la 304 sans que sa mère s'en aperçoive ...
- le refoulement est cependant encore instable comme en témoigne l'accident de 2 CV le 5 alors qu'il circulait avec J-M Ivars.
- Il achète un journal le 4 et le 5 pour voir si son accident a été signalé.
Il doit aussi constater que l'on parle d'un enlèvement dans le quartier des Chartreux mais il est suffisamment dans le déni pour que cela ne l'atteigne pas.
- Le 5 soir, amené à la Gendarmerie, il est toujours persuadé qu'il ne s'agit que de son délit de fuite. Il explique qu'il a peur pour son permis et l'augmentation de l'assurance. Personne ne l'a poursuivi ou interpellé.
- Il s'est rendu jusqu'à l'entrée de la galerie, sa voiture a glissé ...
- A Marseille il tente de maintenir sa version jusqu'à craquer devant l'implacable témoignage Aubert qui fait remonter en surface tout ce qu'il tentait de refouler depuis 3 jours.
- Vers 18 H, depuis le bureau du juge, il consent à indiquer l'emplacement du couteau (position précise dans l'immense tas de tourbe).
- Lors de la saisie du contenu de la 304 (en présence de CR) on a saisi le pantalon taché de sang, le fouet, la seringue, la carabine ...
- lors de ses aveux, il laisse passer certaines incohérences en espérant qu'il pourra s'en servir plus tard pour démontrer l'inanité de ses aveux (nuit à Salernes, origine du couteau non précisée, MD non effrayée, MD enlevèe pour aller se promener, etc).
- devant le juge le 6 soir et le 7 matin, il renouvelle ses aveux, non pas en répondant (dans un état second) par des grognements aux affirmations du juge, mais en énonçant calmement et distinctement les faits.
- il n'est d'ailleurs pas très éprouvé car ses interrogatoires ont été entrecoupés de larges périodes de repos. Il a pu se reposer et s'alimenter correctement.
- Il a eu la nuit du 6 au 7 pour récupérer convenablement lors d'une bonne nuit de sommeil aux Baumettes.
- interrogé par les psys, il donnera encore des détails suppélementaires (couteau possèdé depuis 1 an, bonbons donnés à MD lors de la pause-cigarette; MD était donc en confiance).
- Il confirmera encore tous les faits lors de la confrontation générale du 10 avec les Aubert, les Martinez, Rahou et Guazzone.
- Il ne commencera à nier les faits que le 24 lors de la reconstitution lorque la juge lui demande de mimer les coups de couteau et qu'il refuse sur injonction du bâtonnier Chiappe.
- Le pull over de la galerie n'a rien à voir avec l'affaire ou les faits à la cité des Cerisiers (où il s'agit d'un polo et non d'un pull avec gros boutons dorés).
- sa présence dans la galerie s'explique aisément (cf. ci-dessus).
- aux Cerisiers, il n'est pas question de simca 1100 : le jeune qui aurait vu l'homme s'enfuir, parlait de faits s'étant produit la semaine précédente ou un homme vêtu d'un pull vert était parti au volant d'un dyane de couleur bleue.
- il ne s'est rien passé à la cité des Tilleuls, sinon des affabulations de fillettes cherchant à se rendre intéressantes (et même dans ce cas le pull over serait trop grand pour la taille de l'homme décrit par Mme Mattéi). Il n'y a pas eu de PV de même que pour des dizaines d'autres témoignages jugés non fiables.
Plus tard Mme Mathon tentera d'exploiter ces non-faits dont se vante Mme Mattéi rencontrée en faisant la queue pour accès aux parloirs des Baumettes en 1975.
- s'il a été question de paquet ou de colis dans certains journaux du 6 matin (la plupart parlent d'un enfant) c'est en fonction des sources des journalistes : les gendarmes servaient encore le 5 leur version avec paquet alors que la police qui détenait la vérité n'ont jamias parlé que d'un enfant.
- CR a été présenté via un tapissage aux Aubert qui l'on immédiatement reconnu (ils confirment ensuite quand on amène CR dans le bureau pour les confronter).
- Si l'on pas établi de PV, c'est que les reste des preuves était suffisamment accablant.
- Si le capitaine Gras dans son rapport du 7 fait état de la version avec paquet du témoignange Aubert, c'est à seule fin de couvrir les genadrmes de Roquevaire qui prévenus par les Aubert les 3 et 4 n'avaient pas pris suffisammment en considération le fait qu'on leur parlait d'un enfant.
Je pense que Gérard Bouladou, André ou "FrançoisFrançois" ou autres membres non déclarés de la catégorie 1, ne renieraient pas ce résumé ...
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