Citation :
Si on estime que CR a bien tué la fillette, il est revenu à sa voiture, a ouvert le coffre, s'est lavé les mains (au risque d'être aperçu par des automobilistes), puis est entré dans sa voiture, est allé à la champignonnière où il a nettoyé l'intérieur de son véhicule pour éviter qu'on y retrouve des empreintes de l'enfant, s'est nettoyé lui-même et s'est changé.
Si on estime qu’il s’est contenté de déplacer - en vue de le dissimuler - le corps de la fillette assassinée par son complice, le scénario est
grosso modo identique, à la nuance prés qu’il n’était pas nécessaire qu’il ouvrât le coffre de sa voiture pour se laver les mains. Il aurait pu s’essuyer sur une branche ou sur son pantalon.
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Et il n'aurait pas pris soin de nettoyer le couteau et d'y laisser toutes ces marques brunes qui se sont avérées d'après Gérard Bouladou et les analyses faites par les médecins être des tâches de sang de groupe A ?
L’idée première en cachant cet objet compromettant était avant tout … qu’on ne le retrouvât pas ! Alors, peu importait qu’il soit taché ou pas. Quand je brûle les lettres de mes anciennes maîtresses, je ne passe pas en plus mon temps à effacer leur nom de chacune de ces lettres avant de les livrer aux flammes …
Le même raisonnement prévalait pour le corps lui-même. L’idée était qu’on ne le retrouvât point, et non qu’on ne l’identifiât pas si on le retrouvait.
Quant à la rencontre avec Guazzone/Rahou, il convenait selon moi de paraître le plus naturel possible afin que personne ne fasse le rapprochement avec cet incident de voiture embourbée lorsqu’on aurait éventuellement retrouvé le corps de l’enfant des semaines, voire des mois ou des années plus tard.
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Il suffisait pour lui, après l'avoir lavé, de le ramener chez lui avec les autres affaires (pantalon, chemise et autres ...) ou de s'en débarrasser dans un tout autre endroit bien plus éloigné, du côté de Nice, par exemple.
Selon moi, Ranucci et le meurtrier étaient essentiellement mus cet après-midi là par la peur panique d’une battue policière de la région déclenchée par le témoignage des Aubert, de barrages sur les routes, voire d’hélicoptères de la gendarmerie quadrillant le secteur. Sinon, pourquoi Ranucci et le meurtrier seraient-ils restés tout ce temps dans les parages au lieu de déguerpir au plus vite en laissant le plus de distance possible entre eux et le cadavre ? Dans cette optique, la dernière chose que désirait Ranucci est qu’on découvrit des couteaux ensanglantés ou autres objets compromettants dans sa voiture au cas où un barrage policier aurait conduit à une fouille de ladite voiture sur la route du retour. Il convenait donc de s'en débarrasser avant de reprendre la route.