Citation :
En lisant sa première déclaration je n'arrive pas à voir où il raconte des bobards, elle colle avec le témoignage des Martiez et une partie des Aubert.
"Il est exact que j'ai eu un accident matériel de la circulation le 3 juin 1974, je pense vers 16 heures"
Il n'avait pas de montre, il était bourré, je veux bien, mais il se trompe de près de quatre heures.
".. alors que je venais d'Aix-en-Provence et que je me rendais à Nice"
Mensonge très probable, même si c'est dur à prouver. La veille au soir, il était à Marseille. On l'a vu à Alauch le matin. A part ça, il vient d'Aix en se rendant à Nice, et se retrouve à la Pomme avec Marseille dans son dos. J'en déduis qu'en venant d'Allauch, il est allé se balader cinq minutes à Aix, et a décidé de rentrer à Nice, mais en passant par Gardane, afin de dépenser un peu d'essence (ça n'est pas grave, il l'a siphonnée, LOL).
"mais je ne puis préciser le lieu exact."
Je veux bien croire qu'il n'a pas vu la pancarte du lieu-dit, parce qu'il ne regarde même pas si des voitures arrivent quand il grille un stop.
"Je venais de démarrer en 2ème vitesse d'un "stop"..."
Et mon cul, c'est-y du poulet ? Il a "démarré" sans avoir pris le temps de s'arrêter complètement, parce qu'il aime rouler vite et qu'il ne sait pas conduire. Quand moi je "démarre" en 2ème d'un stop, c'est que je ne l'ai pas marqué, et que j'ai bien regardé. Si je m'arrête complètement et que je repars en deuxième, je cale au milieu de la route et je me fais écrabouiller par un camion.
"... lorsqu'une voiture m'a percuté sur le côté gauche. J'ignore le genre de voiture avec laquelle j'ai eu l'accident. Je me suis affolé et je suis parti droit devant moi. Payant très cher l'assurance, j'avais peur de l'augmentation de celle-ci et de la suppression du permis."
Par contre, il n'a pas peur de dépenser de l'essence (en pleine crise pétrolière) à tourner en rond comme un con, et de passer toute la nuit à picoler dans les bars. Et pour ne pas avoir d'accident, il a trouvé une bonne méthode : ne pas s'arrêter aux stops, et ne pas regarder si quelqu'un arrive de la gauche. Sa mère peut également témoigner qu'il conduit lentement.
"Je ne me souviens pas avoir été poursuivi par un témoin."
Mais lui se souvient lui avoir parlé. L'un des deux ment.
Bon, je m'amuse surtout, là. C'est surtout un peu confus, son affaire. Pour les policiers, il tentera de mettre de l'ordre dans cet itinéraire, et de justifier les bizarreries :
"Dimanche, 2 juin 1974, jour de Pentecôte, j'ai quitté mon domicile vers 14 heures, avec ma voiture. Je me suis rendu dans la région de Draguignan. Je suis arrivé en fin d'après-midi à Salernes. Je me suis promené dans cette ville jusqu'à la tombée de la nuit. A ce moment, j'ai décidé de passer la nuit dans ma voiture. Le lundi 3 juin 1974, je me suis réveillé vers 9 heures. J'ai aussitôt pris la direction d'Aix en Provence. Avant d'arriver dans cette localité, j'ai changé d'avis et j'ai fait demi-tour. Je voulais en effet rentrer à Nice par des voies secondaires. C'est ainsi que me trouvant à Peypin, j'ai eu l'accident de la circulation dont j'ai déjà parlé."
Le problème, c'est que ça passe par un mensonge : dire qu'il n'a pas été à Marseille... où il a pourtant laissé ses coordonnées à quelqu'un le dimanche soir, à une heure où il dit être en train de se promener à Salernes.