Il y a plusieurs paragraphes:
Citation :
Je consens à m'expliquer sans l'assistance d'un conseil.
Je reconnais m'être rendu à Marseille le lundi de Pentecôte, c'est-à-dire le 3 juin 1974. Je reconnais avoir enlevé une fillette qui devait être âgée au maximum de huit ans. Je reconnais avoir au cours de la même matinée égorgé cette fillette un peu plus tard dans la matinée à coups de couteau. Je l'ai égorgée avec un couteau automatique que j'avais dans ma poche. Ce couteau, je m'en suis débarrassé après les faits à l'entrée de la galerie où je me suis embourbé.
En ce qui me concerne, je n'ai saigné à aucun moment au cours de la journée du 3 juin. Je me suis seulement égratigné ainsi que vous pouvez le constater et que vous l'avez déjà constaté au cours du contrôle de garde à vue. Ces égratignures proviennent des ronces qui se trouvaient à l'endroit où j'ai égorgé l'enfant et des ronces qui se trouvaient non loin de la galerie où je me suis embourbé.
Sans pouvoir être formel, je pense donc que, si une tache de sang a été découverte sur le pantalon trouvé dans ma voiture par les policiers, je pense qu'il s'agit de sang provenant de la fillette. Avant que l'enfant ne soit égorgée, mon pantalon était propre, il n'y avait aucune tache.
J'ajoute que je suis bien propriétaire de la Peugeot 304 grise qui a été découverte à mon domicile à Nice, que c'est à bord de cette voiture que j'avais emmené la fillette et que c'est avec cette voiture que j'ai causé un accident qui a immédiatement précédé le moment où j'ai égorgé la fillette. Je viens de résumer l'essentiel des faits; je consens maintenant à donner des détails supplémentaires.
[...]
Une fois l'enfant égorgée, je l'ai abandonnée sur le talus après l'avoir recouverte de branchages. J'affirme, ou plus exactement je ne me souviens pas d'avoir frappé sur le crâne de l'enfant avec une pierre. Par contre, je me souviens d'avoir fortement secoué la fillette avec une main, il est possible qu'elle se soit cognée contre le sol au moment où je l'ai secouée, alors qu'elle était allongée par terre.
Presque immédiatement après avoir égorgé l'enfant, j'ai rejoint mon véhicule. J'ai poursuivi ma route et à un moment donné, je me suis engagé sur un chemin situé sur la droite de la route. A un moment donné, j'ai enlevé une barre de fer qui me barrait le passage. Un peu plus loin, je me suis arrêté et j'ai jeté le couteau * avec lequel j'avais porté des coups à l'enfant, j'ai donné un coup de pied au couteau, ce qui a eu pour effet d'enfouir le dit couteau dans la tourbe qui se trouvait à cet endroit.
Je suis remonté à bord de mon véhicule avec l'intention de rejoindre l'entrée d'une galerie se situant à cet endroit pour réparer mon véhicule endommagé par l'accident. J'ai dérapé, je me suis retrouvé au fond de la galerie. J'ai longtemps essayé de sortir de cette galerie. Mais n'y parvenant pas après avoir essayé plusieurs systèmes, au bout de plusieurs heures après la mort de l'enfant, je suis allé chercher du secours. Deux hommes sont venus m'aider....