Citation :
Premièrement, jusqu'à preuve du contraire, le pantalon a été saisi dans la voiture de Ranucci sous ses yeux le mercredi 5 juin. On ne peut pas prétendre le contraire de façon affirmative. Il est nécessaire d'employer le conditionnel, ou de placer tout ça dans une hypothèse, dans l'intérêt des lecteurs peu avertis.
la preuve du contraire, on l'a, le Pv qui le dit est un faux en écriture publique, et c'est un délit puni par la loi extrêmement sévèrement, je vous renvoie au Code Pénal.
Donc non, le pantalon n'a pas été saisi dans le coffre sinon la mention n'aurait pas été rajoutée après par un autre rédacteur, comme la cour de cassation le reconnaît elle-même. Si le pantalon avait été saisi dans le coffre, la mention serait suivie de la signature de Ranucci avec la mention 5 mots rajoutés.
Les policiers connaissent trop bien la musique pour venir prétendre que tout cela est dû au hasard ou à la malchance.
Oui, ce récit fait vrai. Et cela expliquerait pourquoi madame Mathon aurait sorti cette histoire de toute bonne foi. Mais la contradiction avec le récapitulatif de Ranucci est indéniable en ce qui concerne la suite : lui, il portait le pantalon bleu au moment de l'accident de voiture du 3 juin, et c'est à ce moment-là qu'il a été taché de sang. De plus, ça n'explique pas l'absurdité totale qu'il y a à ne pas laver un pantalon non abîmé qui est simplement taché.
Citation :
Donc, ce pantalon bleu taché du sang de Ranucci lors de l'accident de mobylette, il l'a reporté lors de son voyage ; on suppose qu'il n'était plus taché, alors, car ça aurait fait un peu mauvais genre, je pense. Madame Mathon l'a lavé et ne s'en souvient plus. Je ne vois que cette explication. Enfin, j'en vois une autre, mais je vous laisse la trouver.
Le problème, c'est que la preuve n'en est plus une.
Jugeons de l'ensemble : la saisie dans le coffre : un PV surchargé !!!
Ca commence bien. Et je ne vous parle pas des manoeuvres pour donner la voiture à Mme Mathon sans raisons et la reprendre en douce dans le garage un dimanche soir, donc avec le pantalon, il ne faut pas rigoler non plus.
Quand se serait-il changé ? On ne sait pas, ce n'est jamais dit et cela n'étonne personne durant l'instruction. C'est génial.
Il dit qu'il portait un pantalon bleu, il dit aussi qu'il a dormi à Salernes alors qu'il était à marseille, il dit des tas de conneries quoi.
L'accident de mobylette : il est possible puisqu'on n'a pas enquêté dessus. Donc vous ne pouvez plus exhiber cela comme une preuve. Ce n'est plus rien du tout. La seule chose qui reste c'est une analyse ADN. Mais nous allons tous nous mettre ensemble pour la demander au Ministre de la Justice.
Il ne peut pas nous refuser cela.
PS le pantalon est abîmé, la poche est déchirée. Quand la poche se serait elle déchirée ? On ne sait pas, ce n'est pas non plus dans les aveux.
Et voilà l'enquête marseillaise. Chapeau.