J'imagine tout de suite le gendarme en train de taper sur sa machine avec les cahos de la route...

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L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.

Le camion... arrêté, bien sûr. Sur les lieux, juste avant de repartir. J'ai vu de mes yeux la rédaction d'un PV dans un camion de gendarmerie, donc je sais bien que c'est possible.

Allons, voyons marc un peu de serieux quand même ; ils n'etaient pas à 200km de leur etablissement et ce n'est pas un glaçon qu'ils ont trouvé ; il n'était pas en train de fondre

Marc a dit : Bah, avec CR on n'en est pas à un mensonge... euh pardon... une omission près....
Par contre, quand il crie son innocence jusqu'à la mort, là j'ai plutôt tendance à le croire... Mais c'est une croyance... j'avoue que je n'ai aucune preuve.

Même Jean-François Le Forsonney n'a plus l'air d'être convaincu de l'innocence de Ranucci.
Jean-François Le Forsonney dit simplement être "convaincu que Ranucci était convaincu de son innocence"...

Bruno, la veille, ils ont eu tout un tas d'indices à ramasser, à sceller immédiatement, et il fallait bien rédiger la fiche aussitôt aussi. Pas question de ramener tout ça en désordre à la gendarmerie et de trier sur place. Par contre, le lendemain soir, il n'y a que le couteau : on le scelle, on tape la fiche, et on rentre à la gendarmerie. Là, on tape vite fait le PV le concernant, et on rentre chez soi.

C'est si mirobolant, comme histoire ? Moi, je trouve ça d'une banalité affligeante.

Ce qui n'est pas banal c'est de reprendre la machine à écrire de la veille et le stylo de la veille pour écrire et signer la fiche et prendre une autre machine et un autre stylo pour rédiger et signer un pv qui est censé être écrit au même moment.

Ce qui n'estpas banal, c'est de ne pas demander à Ranucci où et quand il aurait acheté ce couteau.

Ce qui n'est pas banal, c'est de ne pas emmener Ranucci sur les lieux et de chercher pendant deux heures.
Les gendarmes ne connaissent pas le proverbe : il vaut un qui sait que deux qui cherchent.

Ce qui n'est pas banal c'est de décrire sur un pv un couteau qui n'est pas découvert.

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L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.

Si, c'est banal : la machine et le stylo qui servent pour les fiches sont dans le camion ; la machine et le stylo du dernier PV sont à la gendarmerie.

Manque de chance la fiche prétendument du 6 est écrite avec la même machine que celle du 5, et le stylo est le même.

Vraiment pas de chance.

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L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.

Mais c'est exactement ce que je raconte.

Je la refais vite fait :

CAMION :
Machine à écrire de merde
Stylo

GENDARMERIE
Machine à écrire de bonne qualité
Feutre

On tape toutes les fiches dans le camion (le 6 juin comme la veille), pour une raison simple : on doit faire la fiche immédiatement après avoir scellé l'objet.

On tape le PV à la gendarmerie parce que c'est plus pratique, et qu'on n'a aucune raison de s'attarder sur place après avoir scellé le couteau et tapé la fiche. De même, on laisse la machine dans le camion parce qu'on en a une mieux à la gendarmerie, et qu'on ne va pas tout le temps transporter les machines : elles restent où elles sont.

Cela n'explique pas comment Porte peut recopier à 17h30 une fiche qui est rédigée à 19h30... On en revient toujours au même point.

On ne comprend pas non plus pourquoi la fiche reprend les formulations des autres fiches qui sont, elles, déjà à l'évêché.

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L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.

Ça, on l'explique autrement : il n'a jamais recopié cette fiche à 17h30.

Pourquoi alors quand il rentre le papier dans la machine est-il 17h30 ? Le couteau est décrit à ce moment là.

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L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.

Vous êtes très fort si vous pouvez donner l'heure de chaque ligne du PV.

Il dit que la gendarmerie lui a remis un couteau scellé, et recopie la fiche qui l'accompagne. Or, ce couteau n'a pas encore été scellé à 17h30, puisque Rahou va le voir sortir d'un tas de fumier deux heures plus tard.

Dites-moi qu'il y a une incohérence quelque part, ou un truc pas net, mais n'affirmez pas que Porte a le couteau en main avec scellé et fiche à 17h30 parce que tous les autres documents contredisent cela. On ignore l'heure de l'ajout de Porte. On ne peut pas décider comme ça d'une heure qui nous arrange si tout le reste ne colle pas.

Au moment où il attaque la rédaction de son PV, l’inspecteur Porte est censé avoir à sa disposition les sept autres scellés constitués dans la journée du 5. Il peut donc en faire mention.
A ce stade là, il peut faire une pause dans sa frappe, laisser tout en place et attendre que le scellé du couteau que les gendarmes sont en train de chercher, lui soit remis.

Les choses se passant comme cela, il pouvait rajouter la sous côte 8 concernant le couteau et clôturer son PV en mentionnant le sous procès-verbal n° 610/5, relatif à la découverte du couteau.

Or ce n’est pas ce qu’il a fait. La mention terminale qu’il a tapée, fait bien état d’un sous procès-verbal, mais, telle qu’elle est écrite, elle ne nécessite pas d’avoir le 610/5 en main.

Alors il a pu finir son PV juste après la découverte du couteau, puisqu’il y avait une liaison radio-téléphone permanente entre les gendarmes et l’Evêché durant les recherches. Et là, à mon avis rien d’anormal. La mention terminale n'a aucun sens. Il n'indique rien quant à la date et l'heure de clôture du PV, mais personne ne verra rien.

Mais il a pu le faire avant.
Si comme l’a écrit Fratacci, les deux couteaux ont été trouvés dans la malle de la 304, l’inspecteur Porte a pu voir le couteau, avant de commencer son PV.

Trente ans après, Martinez vient conforter cette possibilité.
(Livre de Gérard Bouladou page 275)
« Je ne suis pas un spécialiste des enquêtes judiciaires mais quand j'ai su le lendemain ou le surlendemain, quand je suis allé déposer à la P. J., qu'en fait, il avait avoué pendant la nuit et qu'ils étaient allés chercher le couteau... Je crois que c'est Alessandra qui me l'avait dit. Il leur avait indiqué où se trouvait le couteau. »

Comme je suppose que le 6, il n’a pas passé sa soirée à l’Evéché, c’est qu’il lui a été dit que le couteau avait été trouvé sur les indications de Ranucci, avant que le couteau soit effectivement trouvé.
Cela peut vouloir dire qu’Alessandra ou celui qui lui a dit cela (peut être Porte), n’avait aucun doute sur le fait que le couteau allait être retrouvé