Je reprends un post de Marc D. pour centraliser sur le bon sujet
Citation :
Je vois que vous mettiez "grâce" entre guillemets. Était-ce pour mettre en question le côté positif (sans aller jusqu'à mettre "à cause"), ou pour mettre en avant ce hasard ?
Je mets ce heureux hasard en avant, je suis satisfait que malgré les faiblesses(pour moi) du témoignage des Aubert on retrouve le corps
Citation :
Donc les Aubert voient Ranucci s'enfuir avec un paquet (c'est écrit noir sur blanc), ou bien, à la rigueur, un homme s'enfuir de la voiture de Ranucci avec un paquet, et on retrouve à 20 mètres de là le corps d'une petite fille, qui se trouve justement être celle à laquelle les Aubert pensaient en faisant un rapprochement très inattendu entre cet homme qui s'enfuyait avec un paquet et un enlèvement d'enfant.
Je ne pense pas que l'on peut dire qu'on retrouve le corps "seulement" à 20 mètres. Les Aubert donnent une distance qui ne collent pas précisément avec l'aplomb du corps. La reconstitution ne permet pas non plus d'affirmer cette relation
Citation :
Prenons un exemple : on enlève un enfant dans une grande ville à 20 kilomètres de chez moi, et je vois par ma fenêtre un homme s'enfuir dans les bois avec un paquet assez volumineux. Tout de suite, je fais le rapprochement (ayant sûrement trop regardé "Faites entrer l'accusé" dernièrement), et j'appelle la police. On finit par retrouver près de l'endroit où l'homme s'enfuyait le corps de l'enfant. Avouez que je suis fortiche. Quelle intuition ! Policiers et gendarmes chercheraient toujours sans moi ! Alors, là, il faut admettre qu'il y a peut-être coïncidence, mais bon, la probabilité est de combien ? On arrête mon bonhomme grâce au numéro de sa voiture, que j'avais noté, il commence par raconter des histoires de trajet à dormir debout, et à mentir éhontément, en disant même qu'il ne s'est pas arrêté devant chez moi mais devant une barrière 500 mètres plus loin (je n'ai pourtant pas la berlue), et il se trouve qu'il a un pantalon taché de sang dans son coffre, puis il finit par craquer, et raconter l'enlèvement et le meurtre. Il indique même l'emplacement où il se serait débarrassé de son couteau, et on retrouve justement un couteau à cet endroit-là, que pendant les six mois de l'enquête et de l'instruction il reconnaîtra comme le sien.
Votre exemple ne correspond pas tout à fait à cette affaire.
Dans votre cas vous êtes sûr de l'endroit les Aubert ne le sont pas
Les mensonges que diraient votre coupable ne sont avérés que si on démontre sa culpabilité par la suite, ici la culpabilté n'étant pas criante on ne peut pas dire que C. Ranuci ment. Surtout que la distance donnée par les Aubert peut correspondre à ce que dit C. Ranucci pour la première fois
Citation :
On doit se dire à ce moment-là que j'avais sûrement menti : j'avais bien vu un enfant dès la première fois, mais je n'avais pas osé le dire, car j'avais regardé ça de ma fenêtre sans intervenir. Ça, ou bien le type est innocent, et franchement, la somme de coïncidences malheureuses qui s'est accumulée sur sa tête est assez invraisemblable.
Il est interdit de s'enfuir dans les bois avec un enfant? Non donc aucune raison d'avoir peur aux représailles policières
Non pas une somme de coïncidence, juste une : l'accident