Citation :
La photo du journal ne montre que la partie collective du garage. Ce qui est montré de l'emplacement de la voiture est trop fragmentaire pour que l'on puisse conclure.
Ca n'a pas tellement d'importance mais je n'ai quand même pas la berlue ! ce qu'on voit sur les photos, c'est bel et bien un parking collectif genre parking souterrain. C'est pas si fragmentaire que ça, il y a des photos sous plusieurs angles dont une prise depuis l'emplacement de Ranucci ou l'on voit les voitures garées en face entre deux piliers. Et autour de la voiture de Ranucci, il n'y a rien. Pas un carton par terre, pas une étagère au mur, pas un mécanisme de porte de garage, ni de porte levée au dessus de la voiture... nib ! Et il me semble que dans uns des bouquins consacrés à l'affaire, il est bien employé le terme "garage collectif". Ceci dit, je vous concède qu'on peut très bien laisser une frippe trainer par terre à côté d'une mob sur une place de parking. C'est pas comme une carabine à plomb, on ne risque pas trop de se la faire voler et même si ça arrivait, ça serait pas un drame.
Citation :
Ah ben si vous ne voyez pas l'intérêt, l'avocat général Viala l'a vu lui, et il s'en est servi pour demander la tête de Ranucci et l'obtenir, et plutôt deux fois qu'une. On l'a retrouvé dans le coffre, c'est bien la preuve qu'il s'est changé après le meurtre ! Voilà son argument. Et quand on lui dit que c'est un peu idiot de laisser une telle pièce à conviction, sans se démonter M l'avocat général rétorque que les criminels font des erreurs.
La belle affaire ! Quelle brillante démonstration !
Eh oui, si on avait marqué : il était dans le garage. Quelle preuve avait-on qu'il l'avait emporté ? Aucune.
Eh bien non, désolé. Il n'y a pas besoin pour quiconque de "démontrer" que Ranucci avait emporté ce pantalon en faisait semblant de le trouver dans le coffre puisque Ranucci dit lui-même qu'il portait ce pantalon le jour de l'accident ! La seule chose qu'il niait, c'est que le sang appartenait à la victime. Ensuite qu'on retrouve le pantalon chez lui, dans son garage, dans son coffre où à Tataouine, ça ne change rien. Au contraire, le fait qu'on ait retrouvé le pantalon dans son coffre et qu'il ne s'en soit pas débarrassé ou qu'il n'ait pas penser à le laver, c'est plutôt un élément qui jette un doute sur le fait que ce pantalon soit bien celui du crime. La défense a d'ailleurs fait valoir cet argument au procès.
Citation :
Quand Ranucci reconnaît-il l'avoir porté le jour de l'accident ? Au beau milieu de la nuit, entre deux baffes, et deux coups de tonfa sur le crane, lorsqu'il déclare un certain nombre de conneries comme celle qui veut qu'il ait dormi le samedi à Salernes, ce qui est faux comme nous le savons maintenant.
Non, il le déclare lors des premiers interrogatoires de la garde à vue, alors qu'il nie tout ce qui concerne le crime. Il le redit au procès. Comment peut-on croire une seconde que les policiers lui fassent dire que le pantalon a été saisi en sa présence et dans son coffre il y a quelques heures si cela n'est pas le cas ? Et alors même qu'il nie toute implication dans le crime. Il laisse passer ce gros mensonge (ah non c'est vrai, il est amnésique ! il oublie tout ce qui s'est passé dans un délai d'une demi-journée) En deux ans, il ne reviendra jamais dessus. Prétendre le contraire, ça revient à "démontrer" l'innocence de Ranucci en allant contre Ranucci lui-même. On ne peut pas éluder ça par un effet de manche. Vous ne pouvez pas nier que les policiers lui parlent d'un pantalon tâché de sang qu'ils ont saisi dans son coffre, et ce dès les premières heures de l'interrogatoire. Prétendre le contraire, c'est dire "les policiers ont eu entre les mains un pantalon tâché de sang et de boue et sciemment, ils ne s'en sont pas saisi. Et ce dans aucun but particulier puisque quelques heures après ils disent qu'ils l'ont saisi ". C'est grotesque. L'argument pourrait être valable si les policiers avaient tenté de faire croire qu'ils ne connaissaient pas ce pantalon pour faire ensuite semblant de le découvrir dans le garage sur les indications de Ranucci, mais ce n'est pas le cas. Dès le 5 au soir les policiers connaissent ce pantalon, ils n'ont jamais tenté de le dissimuler et s'ils disent qu'il l'ont saisi, c'est que c'est le cas ! Comment pourrait-il en être autrement pour une pièce à conviction aussi importante ?.
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Mais je repose la question, s'ils l'ont saisi le pantalon, pourquoi ne le lui montrent-ils pas ?
Ils lui en parlent, mais ils ne le présentent jamais à Ranucci.
Ils ne lui montrent pas parce que Ranucci le connait déjà vu que c'est le sien, qu'il a été saisi devant lui il y a quelques heures et qu'il n'y a pas de confusion possible avec un autre pantalon tâché de sang saisi dans son coffre !
Peut-être qu'ils n'ont simplement pas accès à cette pièce à ce moment là car elle n'est pas à l'évéché ? Peut-être qu'il n'est pas dans l'usage de trimbaler et de manipuler une pièce à conviction qui doit être soumise à expertise ? je n'en sais rien.
Le pull over rouge, on comprend en revanche qu'ils l'aient avec eux et qu'ils lui montrent. Ranucci n'est pas forcément censé l'avoir déjà vu, ils doivent vérifier si ce pull est à lui, si c'est sa taille, si Ranucci le reconnait comme étant celui d'un tiers, ils espèrent peut être déclencher des aveux en exhibant un élément qu'il croyait avoir dissimulé et qui pourrait être compromettant, etc. Rien de tel avec le pantalon. La comparaison est spécieuse.
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Le problème c'est qu'ils ont marqué lors de la garde-à-vue qu'ils avaient saisi le pantalon dans le coffre pour pousser Ranucci aux aveux.
Je ne vois pas bien pourquoi ne pas saisir une preuve tout en prétendant l'avoir saisie pousserait davantage aux aveux que de la saisir effectivement. ça m'échappe.
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Si le pantalon est encore dans le garage, ils ne vont pas aller voir Mme Mathon pour lui dire soyez gentille, on récupère le pantalon sur la mobylette mais on va dire qu'il était dans le coffre !
Mais si le pantalon étaient encore dans le garage et qu'ils avaient voulu le récupérer en douce comme vous le prétendez (Pourquoi ? on ne sait pas, mettons qu'ils ont vu un pantalon tâché de sang et qu'ils aient oublié de le saisir, les étourdis), ils n'auraient pas attendu 4 jours pour aller le prendre en transmettant au juge un dossier vide de toute saisie du pantalon. Il ne l'auraient pas pris illégalement tout en laissant la preuve de leur perquisition illégale en s'enparant de la voiture en même temps ! C'est n'importe quoi.
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Donc premièrement : surcharger le PV de saisie pour y ajouter le pantalon. Le problème c'est que c'est visible et que les experts ont fini par le voir. Et que la commission de révision ne remet pas en cause leurs conclusions. Simplement elle dit : on ne sait combien de temps s'est écoulé entre la rédaction du PV et le rajout. Ben c'est au moins après le retour à Marseille.
Donc, selon votre théorie : surcharge du PV récapitulatif le 9 ou le 10, y compris l'exemplaire entre les mains du juge (à moins que ce soit un juge qui travaille sans dossier). Et donc, ajout au dossier d'une pièce à conviction dont la saisie est antidatée après le 9 juin. Bidouillage des PVs de remise au greffe, du numéro de scellé, de la cote... certainement. Donc avec la complicité active du juge d'instruction. Ce n'est pas possible autrement. C'est le méga complot flico-judiciaro-gendarmesque (sans compter les médecins et les scientifiques). Et cela pourquoi ? Pour rien.
Pour fabriquer une preuve ? non même pas, la preuve elle était bel et bien chez Ranucci et aucun bidouillage ne s'imposait. C'est juste pour le plaisir de ne pas faire les choses dans la légalité.
Et bien non, pour moi tout cela tient du fantasme anti-flic pur et simple.
Le seul élément qui l'alimente est la surcharge d'un PV de saisie qui peut aussi bien découler d'un simple oubli lors de la rédaction d'un PV, ce que tout le reste tend plutôt à démontrer.