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Le problème c'est qu'ils ont marqué lors de la garde-à-vue qu'ils avaient saisi le pantalon dans le coffre pour pousser Ranucci aux aveux.
Je ne vois pas bien pourquoi ne pas saisir une preuve tout en prétendant l'avoir saisie pousserait davantage aux aveux que de la saisir effectivement. ça m'échappe.
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Si le pantalon est encore dans le garage, ils ne vont pas aller voir Mme Mathon pour lui dire soyez gentille, on récupère le pantalon sur la mobylette mais on va dire qu'il était dans le coffre !
Mais si le pantalon étaient encore dans le garage et qu'ils avaient voulu le récupérer en douce comme vous le prétendez (Pourquoi ? on ne sait pas, mettons qu'ils ont vu un pantalon tâché de sang et qu'ils aient oublié de le saisir, les étourdis), ils n'auraient pas attendu 4 jours pour aller le prendre en transmettant au juge un dossier vide de toute saisie du pantalon. Il ne l'auraient pas pris illégalement tout en laissant la preuve de leur perquisition illégale en s'enparant de la voiture en même temps ! C'est n'importe quoi.
Mais il faut voir comment les choses se passent effectivement. Dans quel état d'esprit sont les enquêteurs lorsqu'ils viennent chercher Ranucci ?
Autrement dit, ils ont quoi comme éléments :
ils ont 6 témoignages de personne qui ont dit avoir vu un homme tenter d'enlever des gamins sous prétexte de chercher un chien, ou qui a commis des choses sur des gamines, dont on dit qu'il porte un pull-over rouge.
Bon ben alors pas de problème, ce type c'est Ranucci.
Ils ont quoi d'autre : le témoignage de Martinez, mais lui c'est l'accident c'est tout, et les AUbert qui ont vu un homme transporter au loin un paquet.
Ils ont quoi d'autre ? Le pull over qu'ils ont retrouver dans la champignonnière, vraisemblablement le couteau, et puis on a fait le tour.
Bon voilà les arguments.
On arrête Ranucci et évidemment on fouille la voiture : on retoruve trois conneries, un couteau opinel, une carabine à plomb, une bouteille de whisky, deux cheveux... Ben vous faites quoi avec ça....
Il y a bien un pantalon taché qui traîne sur la mobylette, mais visiblement il n'est pas saisi parce qu'il y aura un rajout sur le PV.
L'interrogatoire démarre : vous étiez à Marseille le 3 au matin. Ranucci dit non. Vous aviez une gamine dans la bagnole. Ranucci dit non.
On le regarde, on dit, mince il a des lunettes et nos 6 témoins ne parlent pas de lunettes, or ses lunettes, on ne voit que cela. Aie aie aie.
Bon pour le faire avouer qu'est-ce qu'on dit : on a toutes les preuves. Ah bon, les quelles ? L'arme. Il va dire qu'elle n'est pas à lui. Donc on oublie l'arme. On lui dit : les Aubert t'ont reconnu.
Ce n'est pas vrai. Il y avait six témoins qui t'ont vu. Tu faisais quoi le samedi : j'étais à Nce. Mince donc ça ne correspond pas au témoignage de Mme Mattéi. Aie ya un problème, les pièces du puzzle ne coïncident pas.
Bon on va le faire avouer. Mais pour le faire avouer, on a quoi ? A part le fait qu'il ne se souvient de rien après l'accident ? Ben on a rien. Voilà la réalité.
Alors évidemment, on sort le coup du pantalon. On avait pas prévu qu'on en aurait besoin. Alors on lui dit qu'on l'a saisi, mais on ne l'a pas saisi. On se jette à l'eau parce qu'on n'a plus d'argument. Et tant pis, c'est faux, mais on verra bien...
C'est du bricolage quoi, voilà ce qui s'est passé, une sorte de bricolage de dernière minute pour faire tenir ce qui ne tenait déjà plus.
Donc ce n'est pas une étourderie, c'est qu'il n'ont pas prévu que Ranucci se défendrait comme ça. Ils se sont dit, l'affaire est simple, on va lui présenter la chose comme une évidence et devant l'horreur de ce qu'il a fait, il va reconnaître. On va le menacer d'emprisonner sa mère, de ceci et de cela et on verra bien. Mais c'est plus compliqué, parce que ça ne colle pas bien.