Bonjour Henri, comment allez vous?
Henri a écrit:
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pif a écrit:
Celà exprime mieux que je ne saurais le faire ma conviction de la relativité de la preuve.
Bonjour Pif, si une preuve est relative ... selon moi ce n'est pas une preuve.
et oui, c'est le coeur du débat. C'est pourquoi j'étais ravi de trouver le texte de Pierre Carrias, qui montre qu'un professionnel de la justice a la même approche.
La certitude n'est qu'un apparance, Henri: la vie est faite de probabilités...
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pif a écrit:
Voilà pourquoi je pense un peu stérile de chercher dans cette affaire des preuves "absolues" (çà n'existe pas, ou rarement).
Un suspect qui indique comment il a tué et où il a caché le corps fournit une preuve absolue.
Je suis d'accord. Un suspect qui dit où il a caché le couteau arme du crime fournit une preuve (je ne la qualifie pas d'absolue par cohérence). Même si sa description de la façon dont il l'a caché est imprécise (Marc D a patiemment expliqué pourquoi celà n'avait rien d'étonnant).
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Pour dire qu'une preuve absolue n'existe pas ou rarement, il faut avoir en mains le dossier de toutes les affaires criminelles depuis que la justice existe.
Vous avez raison. J'ai écrit une opinion générale, qui gagnerait à être confronté aux dossiers d'affaires criminelles. Mais je suis prêt à prendre le pari que bien des preuves admises comme telles peuvent être contestées.
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pif a écrit:
Celà ne doit pas empécher de juger.
Oh que SI ça devrait empêcher de juger.
Alors ne jugeons pas. Réfugions nous derriêre l'impossibilité de juger. Et assumons les conséquences.
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pif a écrit:
Ranucci n'a pas bénéficié du doute car il y avait trop d'éléments à charge,
Des éléments à charge ne sont pas des preuves tant qu'on a pas démontré que l'inverse de la charge est impossible.
Montrez moi que Ranucci pouvait savoir où était le couteau sans l'avoir lui même enfoui. Pour moi c'est une impossibilité.
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pif a écrit:
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et que les éléments non expliqués du dossier (le pull-over rouge p.ex.) ne remettaient pas en cause
Si l'enquête n'a pas cherché à les expliquer, ce n'est pas de la faute à Ranucci
Certes, mais ce n'est as le problême. La thêse de l'accusation reposait sur 2 points: Ranucci était sur les lieux; il avait désigné la cachette du couteau. La défense s'est appuyé sur le POR mais n'a pas pu contester les 2 autres points.
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pif a écrit:
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les preuves retenues comme telles (et notamment le fait que le couteau ait été trouvé à partir de ses aveux).
Des aveux ne sont pas toujours des preuves (voir exemples ci-dessus) et vous savez comme moi que cette "découverte" du couteau est três controversée. Sans oublier qu'il n'y a pas de preuve que ce couteau soit l'arme du crime.
La matérialité (découverte du couteau) corrobore l'aveu et en fait une preuve.
La découverte du couteau est controversée mais ne l'était pas au moment du procês. Par ailleurs évidemment qu'elle est controversée, sinon pas de possibilité d'innocence!!! Seulement voilà , les arguments de contestation sont fort spécieux.
Pas de preuve que ce couteau soit l'arme du crime? On en revient au début de ce post, Henri. Je ne trouve pas cette hypothêse sérieuse. Ce qui m'intéresse, c'est pourquoi Ranucci, s'il est inocent, ne parle pas de ce couteau dans son récapitulatif. Pourquoi il ne dit pas un mot sur son attitude vis à vis de ce couteau. Comment peut il dire à Mlle Di Marino: "je reconnais que c'est mon couteau" et le signer; comment il peut dire à Me LeForsonney "je peux dire que ce n'est pas mon couteau, mais pourtant c'est le mien" (je cite de mémoire);et ne pas revenir sur cette contradiction quand dans son récapitulatif, il dit n'avoir pas pu acheter de couteau un lundi de Pentecôte!
Henri, que la justice fonctionne mal en France est une évidence et un danger. J'en suis malheureux, inquiet, et parfois révolté.
Mais ici, ce qui m'interesse, et c'est totalement dépassionné, c'est Ranucci pouvait-il être innocent? Et pour moi, le couteau résume le problême.
C'était vrai en 1974. Idem en 1976. idem quand perrault dans le POR soulevait les dysfonctinnements de la justice sans pouvoir pour autant défendre la thêse de l'innocence (à l'époque, il disait "coupable ou innocent, peu importe"). Celà reste vrai. Même si l'inspecteur Portes n'a pas écrit la date de la 2ême partie de son PV.
bonne journée à vous