Citation :
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Ce que vous venez de dire est vrai, et je n'aurais rien à opposer à votre système de référence si vous vous contentiez de repousser des hypothèses assénées de manière péremtoires comme des vérités indépassables (un travers que je trouve d'ailleurs assez également réparti dans les deux camps).
Mais - cela dit sans agressivité aucune - je trouve que vous avez tendance à repousser aussi les hypothèses qui ne sont présentées que comme des possibilités et en aucune manière comme des certitudes, mais qui ne vont pas dans le sens de l'innocence. Ne me demandez pas de citer des exemples, je ne les ai pas marqués et en serais donc incapable. Mais c'est l'impression générale que je retire - à tort ou à raison - de la lecture de la plupart de vos posts.
Je sais...
C'est même la plupart du temps délibéré. En dehors des situations dans lesquelles on peut être directement concerné, pour lesquelles on réagit avec ses tripes, je pense qu'on ne doit pas accuser, ni même bâtir une hypothèse si on n'a pas de preuve suffisante. C'est vraiment trop grave de conséquences.
J'illustre mon point de vue par cet exemple relevé p.200 du livre de M.Bouladou à propos des affaires Spineck et Pappalardo :
"Bien qu'aucune preuve matérielle n'ait été établie dans ces deux affaires, il paraissait fort probable que Ranucci en était bien l'auteur. La présence des PV les concernant dans le dossier de l'affaire Rambla avait certainement aidé à faire peser la balance lors du jugement, en dehors des preuves réunies pour les faits jugés.
Ranucci avait été perçu, à travers ces deux affaires, comme une personne attirée, pour une raison mal définie, par les enfants."
D'une supposition, l'auteur indique que les juges ont tiré des conséquences, ne s'en émeut nullement, et au passage qualifie de preuves ce qui n'est que présomptions.
Avec de tels modes de raisonnement on peut aboutir à de sérieuses dérives.