Citation :
Pas de doute, Perrault a ajouté la perte de conscience, pour étayer sa thèse.
A la lecture des journaux, on apprend qu’au procès, il a dit qu’il avait bu et que le président lui a fait remarqué qu’il en avait jamais parlé.
Vous ne savez pas comment il a écrit son livre ni à partir de quoi. Ce que je pense moi c'est qu'il a écrit cet échange sans doute à partir de notes d'audiences de journalistes qu'il a effectivement rencontrés, peut-être d'ailleurs celui du méridional qui a complété peut-être le dialogue que le journal avait retranscrit.
Donc lorsque vous dites que "Perrault a ajouté la perte de conscience pour étayer sa thèse", c'est
1/ de la malveillance gratuite
2/ cela s'adresse plutôt à moi, car si quelqu'un se garde d'accréditer telle ou telle thèse, c'est bien Gilles Perrault, il se contente de constater et de raisonner.
Donc je vous en supplie ne me confondez pas avec lui et ne faites pas de simplifications, cela rend les choses plutôt pénibles.
Vous ne pouvez pas dire que la perte de conscience soit différente du fait qu'il s'endorme fondamentalement. Il n'avait visiblement pas dormi de la nuit et il s'est effondré, un type en a profité pour monter dans la voiture.
C'est la seule chose malheureusement pour vous qui puisse convenir, et il faut admettre que Ranucci ne ment pas sur ce point, puisque personne n'est capable de m'expliquer la présence du pull, qui est totalement lié à l'affaire sans nul doute, puisqu'il provoque le déplacement de six personnes à l'évêché qui viennent toutes dire la même chose : un homme vêtu de ce pull a tenté d'enlever des enfants ou en a agressé d'autres.
Comment se fait-il qu'il se retrouve dans le tunnel où Ranucci a séjourné ce fameux pull, sinon parce que cet homme a conduit Ranucci a cet endroit et y a laissé son pull. Donc il a nécessairement conduit la voiture, c'est tout simplement incontournable.
J'irai encore plus loin, si le fait qu'il se soit endormi après l'accident, ou qu'il soit tombé dans les pommes, ce qui revient à peu près au même, à une différence de degré près, en tous cas si cette perte de conscience était simulée ou inventée, il aurait passé son temps à la défendre et à l'étayer. Le fait qu'il l'explique si mal lors du procès, pour moi tend à démontrer le contraire de ce que vous avancez : ce n'est pas de l'affabulation.
L'affabulation, on remplit, quitte à se contredire, on ne laisse pas les choses en suspens.