Citation :
Nous présentons à l'inculpé un couteau à cran d'arrêt à ouverture automatique avec manche de nacre.
L'inculpé: Ce couteau m'appartient, je le reconnais. C'est le couteau dont je me suis servi pour frapper la fillette. Comme je vous l'avais déjà déclaré, je m'étais débarrassé de ce couteau après les faits en le jetant dans la tourbe près de la galerie où je m'étais rendu après les faits. Comme je vous l'ai déjà déclaré, j'avais enfoncé ce couteau dans la tourbe en lui donnant un coup de pied. J'ignore à quelle profondeur j'avais enfoui ce couteau. Je reconnais que la lame de ce couteau présente de légères taches brunes, il est possible que ces légères traces brunes soient des traces de sang provenant du cou de la fillette que j'ai frappé avec le couteau. Vous me demandez si j'ai essuyé le couteau après les faits, je n'en sais plus rien, il est possible que j'ai essuyé le couteau en le plongeant dans la tourbe, mais les choses se confondent dans mon esprit.
Le juge: Nous précisons à l'inculpé que nous transmettons ce couteau dans les services spécialisés aux fins d'examens de laboratoire.
L'inculpé: Je prends acte de ce que vous m'indiquez.
L'inculpé: ... Vous me faites remarquer que, outre le couteau automatique que vous venez de me présenter au début de cet interrogatoire j'avais dans ma voiture, dans le coffre, un autre couteau de marque Opinel, je réponds à votre remarque que le couteau Opinel avait été mis dans ma voiture en qualité d'outil et au même titre que les autres outils. Par contre le couteau automatique que vous m'avez présenté au début de l'interrogatoire se trouvait lui, dans ma poche car étant parti en week-end je comptais m'en servir au cours d'un éventuel pique-nique.
c'est l'audition du 7 juin au bureau de la juge
Il ne faut pas oublier que nous sommes seulement au lendemain des "aveux" passés par Ranucci
Il est donc encore dans l'ambiance ou l'esprit des aveux et n'a pas la force mentale de contester. Il le fera le 27 décembre seulement.
Je pense qu'il avait besoin de temps pour récupérer et préparer sa défense.
C'est la seule chose qui peut me faire douter qu'il était le propriétaire du couteau automatique. On lui a fait avouer un meurtre d'enfant alors l'arme, ça coulait de source !
Mais le 27 décembre devant la juge, alors qu'il a eu le temps de réfléchir à sa défense, il nie le meurtre mais reconnait qu'il est bien le
propriètaire du couteau dont il a indiqué aux policiers l'endroit où il l'avait enterré.
Ce qui lui semble essentiel, c'est de nier le meurtre, mais pour le couteau, soit il fait une "concession" en disant qu'il est à lui pour ne pas s'attirer les foudres de l'accusation, soit il en est le propriétaire et c'est vraiment lui qui l'a enterré, ce qui n'implique absolument pas qu'il est le meurtrier, soit Fratacci dit vrai et là c'est un complot policier.