Citation :
Je vais bien, Henri, merci. Et n'oubliez pas votre parachute...
Aurélien, votre post m'intéresse au plus haut point.
Nous sommes d'accord quant au couteau arme du crime.
Maintenant, si vous pensez que c'est bien Ranucci qui l'a enterré dans la tourbe, et que vous penchez pour l'innocence, alors c'est soi qu'il est complice (est-ce votre thêse?) soit qu'il a été manipulé à son insu par le vrai coupable.
Oui mais alors, porquoi ne propose t'il jamais une explication cohérente?
C'est G. Perrault qui suggérera à demi-mots, dans le POR, que peut-être Ranucci est sorti de sa "perte de conscience" et a alors pu trouvé le couteau à côté de lui. mais alors, pourquoi ne le dit-il jamais? Aux policiers ou à la Juge, çà peut s'expliquer. mais ensuite: à ses avocats? à sa mêre? dans le récapitulatif?
et bien c'est une chose qui me parait justement três plausible.
Je ne crois absolument pas à la thêse d'une complicité, je trouve ça moins crédible que ranucci coupable seul.
Pourquoi Ranucci n'en parle jamais ? de ce couteau qu'il aurait enterré aprês l'avoiur trouvé taché de sang, ajouté au fait de se réveiller sur la banquette arriere dans la champi ?
Parce que c'est accablant.
Parce que reconnaitre qu'il soit allé planter le couteau taché de sang qu'on présente comme l'arme du crime, c'est plus que suspect ; je suis certain qu'il pense qu'on ne va pas le croire, et même qu'on prendra ça comme un aveu indirect ; aveu qui serait different bien sûr que ceux du début ; un aveu d'un autre ordre psychologique ;
parce qu'inconsciemment, ça l'aurait fait "participer" au crime, et il rejette cela avec violence ensuite à sa maniêre de clamer son innocence ; cette sorte de romantisme enflammé dans ses lettres, cette "clameur etherée" adressée au monde et à sa mêre, comme si elle rejetait tout ce qui ne le "lave" pas du meurtre ; ce couteau ensanglanté, c'est une salissure pour Ranucci que de l'avoir manipulé ; il rejette tout contacte direct, physique, avec ce qui le relie à Marie-Dolorês RAMBLA, et l'accable ; il est comme prisonnier d'un "t.o.c", son rejet si profond du meurtre, que sa mêre puisse imaginer qu'il ait pu "tremper", même à son insu, dans la tragédie ;
Phénomêne "psychanalytique".. c'est du moins mon avis , je trouve que cela colle avec le comportement de Ranucci, ses lettres délirantes.. il rentre volontairement dans la peau d'un martyre, il accepte d'être immolé.. j'ai toujours été frappé par son attitude, non pas essentiellement pendant le procês, mais en prison, "épistolairement".
Comme si ce "bas matérialisme" ne le concernait pas ; comme s'il lui était impossible d'accepter l'idée qu'il avait pu "se souiller" l'âme en se saisissant de ce couteau criminel et impur..et en l'enterrant, donc en soustrayant au monde un "évenement" qu'à ce moment il soupçonne sombre..
Dédoublement, refoulement, participation..
Aussi bien en prison, que pendant l'enquête ou durant le procês, Ranucci a été un piêtre accusé, il s'est mal défendu ; quand je dis piêtre accusé, ceci concerne uniquement les faits matêriels, le réel..
il ne croyait plus qu'en les idées, ethéres, planantes, mais c'est son corps qui a été décapité brutalement.
C'était le symbole de toute son incohérence dans son rapport au réel.
Ce n'est qu'une hypothêse, c'est comme cela que je le ressent, et, accessoirement que j'explique son silence sur le couteau.. ça découle de cette logique je trouve ; et c'est à mon avis plus cohérent, car cela ne fait plus intervenir une logique pure, criminelle ou pas ;
Concrêtement, s'il est l'assassin, c'est totalement idiot de planter le couteau ici qui sera probablement retrouvé, et de garder le pantalon dans son coffre..
Etrange etrange ce Ranucci qui a voulu avant tout passer pour un martyre..
Aurélien, je trouve cette analyse du comportement de Ranucci três intéressante et je partage la même vue sur la plupart des points.
Je pense aussi que Ranucci est dans une sorte d'impasse, balloté entre la nécessité de se défendre, ce qu'il fait sans aucun doute três mal, et la certitude qu'étant innocent la vérité finira par éclater au grand jour.
Ce qui me pose problême c'est que d'aprês toi le couteau est bien l'arme du crime et qu'il a été caché dans la tourbe par Ranucci qui l'aurait trouvé à côté de lui dans la voiture.
C'est ça que je parviens pas à comprendre : pourquoi l'assassin laisserait-il l'arme du crime à côté de Ranucci ? Pour le piéger alors que Ranucci est succeptible de se débarasser de ce couteau n'importe où ? Le resultat du piêge me semble três hypothétique dans ce cas.
Par contre, si l'assassin cache le couteau lui-même, il sait que Ranucci ne trouvera pas ce couteau et que la police fera probablement des recherches au alentours de la galerie où Ranucci sera embourbé.