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Message non luPosté :18 oct. 2006, 15:00 
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Bonjour,

Marc, il y a bien sûr des prises de drogue qui peuvent entraîner des comportements agressifs avec une amnésie totale. C'est notamment le cas du LSD, qui s'avale et ne laisse donc pas de traces. Cf. à  ce sujet les expériences conduites dans le cas du programme MKUltra de la CIA, dans les années 1950 à  1970.
Si c'avait été une 1êre prise, il n'y avait pas d'accoutumance et donc pas de signe de sevrage par la suite.
Une telle prise peut survenir à  l'insu de l'intéressé, p.ex. lors d'une alcoolisation en mauvaise compagnie.

Donc il serait concevable d'imaginer que Ranucci, sous l'effet du LSD ou d'un équivalent, ait une bouffée meurtriêre et par le suite une amnésie partielle (il se rappelle où il a dissimulé le couteau) puis totale des évênements.
Par contre, dans cete hypothêse, deux faits ne collent pas bien à  mon avis: le 1er est l'enlêvement, qui semble effectué de sang froid, et donc pas par quelqu'un sous l'effet de drogue; le 2ême est la description de Ranucci faite par Mm Rahou et Guazzonne, qui ne correspond ni à  quelqu'un sortant d'une cuite, ni d'un mauvais trip.

Henri, ce que vous dîtes de la commotion cérébrale est juste. Par contre, dans l'affaire quyi nous intéresse, plusieurs éléments ne collent pas. Les trauma crâniens assez sévêres pour entraîner une perte de connaissance de plusieurs heures ne s'arrangent pas spontanément aussi facilement; ils laissent des traces (non décrites par le Dr Vuillet, mais qui il est vrai n'a pas noté les brûlures à  l'acide sur le sexe de Ranucci... it's a joke, JPasc :lol: :oops: ); ils laissent surtout à  leur victime des maux de tête prolongés, dont Ranucci ne s'est semble t'il jamais plaint; si on suppose que les discordances et autres bizareries du récapitulatif sont séquellaires d'une telle comotion, alors l'examen du Dr Vuillet et les entretiens avec les psychiatres pouvaient difficiulement passer à  côté. Quand il y a une vraie amnésie, elle ne porte pas sur un évênement précis, mais les troubles sont plus diffus. P.ex., le patient ne se souvient plus de la date, de son adresse, a des difficultés à  retenir une histoire simple, à  citer le nom du Président de la République, etc. D'aprês ce qu'on sait, il semble que Ranucci parlait normalement pendant sa garde à  vue, ne se plaignait pas de céphalée, n'a pas étonné par des trous de mémoire sur sa biographie ou sur les évênements précédents le 3 juin.

Ranucci, lors des 1ers interrogatoires (gendarmerie de Nice, puis début de la garde à  vue) ne parle d'ailleurs pas de cet "évanouissement".
Citation :
Il est exact que j'ai eu un accident matériel de la circulation le 3 juin 1974, je pense vers 16 heures, alors que je venais d'Aix-en-Provence et que je me rendais à  Nice, mais je ne puis préciser le lieu exact. Je venais de démarrer en 2ême vitesse d'un "stop" lorsqu'une voiture m'a percuté sur le côté gauche. J'ignore le genre de voiture avec laquelle j'ai eu l'accident. Je me suis affolé et je suis parti droit devant moi. Payant três cher l'assurance, j'avais peur de l'augmentation de celle-ci et de la suppression du permis.
Je ne me souviens pas avoir été poursuivi par un témoin.

Aprês avoir roulé environ un kilomêtre, ayant un pneu qui touchait la carrosserie, je me suis arrêté sur le bord de la route pour réparer. A cet endroit, un chemin se trouvait sur ma droite, fermé par une barriêre (tube en fer de couleur blanche et rouge). Je suis descendu de voiture pour ouvrir cette barriêre et, aprês être remonté en voiture, j'ai dirigé celle-ci dans le chemin. Aprês avoir parcouru quelques centaines de mêtres, je me suis arrêté pour effectuer la réparation que je n'avais pu faire au bord de la route.
Il ne l'évoquera que par la suite, quand il niera.
Dans son récapitulatif, il prétend par contre avoir parlé de cet évanouissement:
Citation :
Et puis, à  l'interrogatoire, je lui ai dit que, aprês l'accident, je me suis arrêté plus loin et évanoui dans la voiture pour ensuite me réveiller dans le tunnel où j'étais bloqué, et sans que je puisse m'expliquer ce « déplacement », même par l'abus d'alcool ou la fatigue ou la consommation de l'accident.
Une erreur parmi d'autres dans le récapitulatif.[/quote]


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Message non luPosté :18 oct. 2006, 16:26 
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Citation :
si on suppose que les discordances et autres bizareries du récapitulatif sont séquellaires d'une telle comotion, alors l'examen du Dr Vuillet et les entretiens avec les psychiatres pouvaient difficiulement passer à  côté.
Certes, je ne suis pas médecin, mais je m'étonne qu'un psychiatre soit à  même de diagnostiquer une commotion cérébrale.
Par ailleurs, quels examens ont-ils été pratiqués par le Dr Vuillet .
Sur les sites relatif à  la commotion cérébrale que j'ai consultés, il est souvent question de divers examens techniques dês lors qu'il s'agit de poser un diagnostique de commotion (radio, scanner, rmn, encéphalographie)
Citation :
Ranucci, lors des 1ers interrogatoires (gendarmerie de Nice, puis début de la garde à  vue) ne parle d'ailleurs pas de cet "évanouissement".
Lors des premiers intérrogatoires, Ranucci ne parle pas non plus d'assassinat :wink:


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Message non luPosté :18 oct. 2006, 16:57 
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Pour la drogue, je pensais plutôt à  l'heroine qu'au LSD, à  cause de la seringue usagée et des autres produits qu'on a trouvés chez Ranucci.
Pif pourrait peut-être nous indiquer les effets de l'héroine ?


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Message non luPosté :18 oct. 2006, 16:59 
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Surtout associé à  l'alcool, parce que ça c'est à  peu prês sur qu'il en a bu, puisqu'on a trouvé une bouteille vide dans son coffre, et qu'il a pas arrêté de répéter qu'il a bu du whisky.


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Message non luPosté :19 oct. 2006, 00:57 
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Personnellement, je pencherais plutôt vers l'hypothêse d'une commotion cérébrale étant donné le choc violent subi par Ranucci au moment de l'accident.
Il n'est pas question d'amnésie dans un premier temps. Ranucci revient sur le moment du meurtre plusieurs fois (deux fois le 6 juin, devant les psychiatres le 7 juin et devant mademoiselle Di Marino le 10 juin). Il se souvient du meurtre, mais il a du mal à  donner des détails, parce que "ça allait vite". Le souvenir est traumatisant mais bien présent. Je comprends que Perrault ait passé les aveux devant les psychiatres à  la trappe dans son livre, parce que Ranucci y décrit toutes les phases du meurtre, alors qu'il reste assez flou le 6 juin.

Il n'y aura jamais amnésie concernant le meurtre, mais déni, selon moi, ce qui n'a rien à  voir. Il y a une phrase de Ranucci devant les psychiatres qui présente bien le phénomêne de déni en train de naître (ou de renaître) :

"Je me souviens de tout ce qui s'est passé... je n'ai pas perdu la mémoire... seulement, je n'arrive pas à  admettre."

Pour son confort, pour ne pas devenir dingue, il va refouler cet instant-là , jusqu'à  refuser de l'évoquer (blocage au moment de la reconstitution, le 24 juin), puis pratiquement l'oublier (27 décembre), puis enfin l'avoir tellement enfoui qu'il pourra crier son innocence au procês.


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Message non luPosté :19 oct. 2006, 01:03 
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S'il crie son innocence au procês, c'est peut-être tout simplement parce qu'il est innocent.

_________________
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Message non luPosté :19 oct. 2006, 01:06 
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S'il crie son innocence au procês, c'est peut-être tout simplement parce qu'il est innocent.
Tout ce qu'il dit avant me laisse à  penser le contraire, donc je cherche une autre explication : s'il se dit innocent au procês, pour moi, c'est que soit il ment, soit il est à  fond dans le déni.

Mais bon, s'il est innocent, c'est sûr que son attitude au procês est cohérente. A part les mensonges pour s'en sortir, et surtout, tout ce qu'il dit avant le procês.


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Message non luPosté :19 oct. 2006, 08:49 
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Personnellement, je pencherais plutôt vers l'hypothêse d'une commotion cérébrale étant donné le choc violent subi par Ranucci au moment de l'accident.
Il n'est pas question d'amnésie dans un premier temps. Ranucci revient sur le moment du meurtre plusieurs fois (deux fois le 6 juin, devant les psychiatres le 7 juin et devant mademoiselle Di Marino le 10 juin). Il se souvient du meurtre, mais il a du mal à  donner des détails, parce que "ça allait vite". Le souvenir est traumatisant mais bien présent. Je comprends que Perrault ait passé les aveux devant les psychiatres à  la trappe dans son livre, parce que Ranucci y décrit toutes les phases du meurtre, alors qu'il reste assez flou le 6 juin.

Il n'y aura jamais amnésie concernant le meurtre, mais déni, selon moi, ce qui n'a rien à  voir. Il y a une phrase de Ranucci devant les psychiatres qui présente bien le phénomêne de déni en train de naître (ou de renaître) :

"Je me souviens de tout ce qui s'est passé... je n'ai pas perdu la mémoire... seulement, je n'arrive pas à  admettre."

Pour son confort, pour ne pas devenir dingue, il va refouler cet instant-là , jusqu'à  refuser de l'évoquer (blocage au moment de la reconstitution, le 24 juin), puis pratiquement l'oublier (27 décembre), puis enfin l'avoir tellement enfoui qu'il pourra crier son innocence au procês.
Je ne dispose pas du texte des aveux devant les psychiatres, donc je ne peux pas me faire d'opinion à  ce sujet.


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Message non luPosté :20 oct. 2006, 13:12 
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Je ne dispose pas du texte des aveux devant les psychiatres, donc je ne peux pas me faire d'opinion à ce sujet.
C'est surtout que cela vous arrange, parce que vous vous trouvez là encore face à un élément dévastateur pour Ranucci.


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Message non luPosté :20 oct. 2006, 13:17 
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Dévastateur :?:

Je m'en ferai une idée quand ceux qui se réfèrent à ce texte m'en auront fourni une copie.

Mon client :?: :lol:

_________________
Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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Message non luPosté :20 oct. 2006, 23:06 
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Je ne dispose pas du texte des aveux devant les psychiatres, donc je ne peux pas me faire d'opinion à ce sujet.
Gilles Perrault a consacré deux chapitres à démolir les rapports d'examen médico-psychologique et d'expertise psychiatrique, mais s'est bien gardé de citer les passages les plus difficiles à contrer. Ranucci décrit l'intégralité des gestes ayant entraîné la mort. Il dit avoir fui parce qu'il se savait poursuivi, et admet avoir échangé des paroles avec Alain Aubert. Tout cela, sans contrainte.


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Message non luPosté :20 oct. 2006, 23:10 
Impossible de trouver le livre de Bouladou. Ils m'ont dit à la fnac qu'il était en rupture non seulement en librairie mais également chez l'éditeur. Je n'aurais jamais cru qu'il parte si vite. Apparemment, il fait un tabac.


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Message non luPosté :21 oct. 2006, 00:34 
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Impossible de trouver le livre de Bouladou. Ils m'ont dit à la fnac qu'il était en rupture non seulement en librairie mais également chez l'éditeur. Je n'aurais jamais cru qu'il parte si vite. Apparemment, il fait un tabac.
Il va être réimprimé, je crois, Danou. Réservez-le. ;)


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Message non luPosté :21 oct. 2006, 02:18 
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Je ne dispose pas du texte des aveux devant les psychiatres, donc je ne peux pas me faire d'opinion à ce sujet.
Gilles Perrault a consacré deux chapitres à démolir les rapports d'examen médico-psychologique et d'expertise psychiatrique, mais s'est bien gardé de citer les passages les plus difficiles à contrer. Ranucci décrit l'intégralité des gestes ayant entraîné la mort. Il dit avoir fui parce qu'il se savait poursuivi, et admet avoir échangé des paroles avec Alain Aubert. Tout cela, sans contrainte.
Je vous rappelle qu'un rapport d'expertise n'est pas signé, l'expert écrit ce qu'il veut.

Tiens, mais je vais vous donner des passages pour que vous puissiez vous faire une idée de la valeur de ces "expertises" et d'ailleurs à ce propos, G. Bouladou écrit une chose fausse : il prétend que les experts n'ont pas en main les aveux (p 156 de son premier livre), c'est évidemment inexact, on donne le dossier aux experts et je suis persuadé qu'ils avaient le texte des aveux quand ils ont "expertisé" M. Christian Ranucci.

Voila un petit florilège du talent sublime de ces prétendus "experts" :

"J'ai garé la voiture et ai essayé" de trouver un coin..."


Il suffit de se rendre sur les lieux pour comprendre qu'il ne s'agit pas d'un coin, mais d'un placette qui jouxte un rond-point... Peut-être faut-il entendre un coin de la cité, mais la suite prouve le contraire :

"J'ai aperçu des enfants et là, j'ai eu envie de balader deux enfants..."


ON ne sait pas trop qui est baladé dans l'affaire. Sornettes indigentes qui sentent la recopie potache des aveux : selon Jean Rambla, le ravisseur prétend chercher son gros chien noir et éloigne le petit frère, donc, rien ne correspond dans cette phrase. Rien de rien.

"Une petite fille et un petit garçon... J'ai pris avec moi la petite fille... Je comptais me balader une heure... puis on a continué rouler."

On rappelle au bon docteur Fiorentini, au bon docteur Sutter, et je ne me souviens jamais du nom du troisième génie de la psychiatrie que le trajet jusqu'à la Pomme ne dépasse pas vraiment une demi heure, donc le trajet qui dépasse une heure, on ne sait pas d'où il sort...

"Et à un moment donné, la fillette m'a dit qu'elle voulait rentrer car elle avait faim..."

Il aurait fallu donner des cours de scénario à ces génies, parce que, vraiment, ça ne tient pas debout. Pourquoi elle a faim tout d'un coup ? On nage dans l'absurdité. Elle n'est pas du tout terrifiée, tant pis si elle ne monte jamais dans une voiture attendu que son père n'en a pas, quand elle se retrouve en bagnole avec un inconnu, qui l'emmène au diable-vauvert la seule chose qu'elle trouve à dire, ce n'est même pas : "mais où vous m'emmenez ?", c'est "tiens, j'ai faim."

Non on atteint, je crois les sommets du ridicule.

"Je lui ai dit que nous allions rentrer... puis il y a eu le stop... une voiture m'est rentrée dedans. J'ai accéléré car j'avais reçu le choc...

Notons, que les psychiatres n'entendent pas parler d'arrêt cigarette, ou d'arrêt pipi, ou d'arrêt pique nique (ben oui puisque parait-il, elle a faim à 11h30), mais bon ce n'est qu'un détail, et de toute façon, il a du faire demi-tour deux fois puisque le trajet dure cette fois plus d'une heure...

"la portière était enfoncée... j'ai accéléré et je sentais que j'étais poursuivi..."

Tiens c'est nouveau, il dit le contraire aux policiers, il eut été intéressant d'éclaircir cette contradiction.

"Après quelques centaines de mètres, je me suis arrêté... J'ai aperçu un talus..."

Mais il y a un talus tout au long de la route... On ne comprend pas du tout cette phrase. C'est absurde. Et pourquoi s'arrêter alors qu'il sent qu'il est poursuivi ? C'est idiot il faut continuer pour semer ses poursuivants. Tout cela n'a strictement aucun sens et relève de la psychiatrie justement. Moi je serais eux, je n'aurais pas dit qu'il était normal : je sens que je suis poursuivi, alors je m'arrête... Décidément, il a un grain.

Mais bon, ce n'est pas la logique de base qui étouffe nos psychiatres.
mais la suite est encore plus cocasse : "j'ai dit à la fillette de descendre"

sans doute pour qu'elle se précipite vers les Aubert... C'est effectivement totalement logique... Le temps qu'il sorte par le côté passager ou même le temps qu'il fasse le tour de la voiture, la gamine a pris la poudre d'escampette...

"Je l'ai aidée à monter le talus avec moi"

Ben oui, au lieu d'aller demander du secours aux poursuivants, elle se précipite dans le talus, pour qu'on ne la voie pas... Tout cela est d'une logique à pleurer.

"il y avait des buissons"... ah bon, c'est étonnant...

"À ce moment là, elle s'est mise à crier... je l'ai empêchée de crier en la prenant par le cou... Après, je ne sais trop (À cet instant du récit, l'inculpé marque une certaine pause et son visage exprime le trouble, les mots venant alors par de courtes phrases)..."

Mais ma parole, c'est Hitchcock, vas-y coco, fais moi le gros plan sur la scène.. Ah merde, il ne se souvient plus, mais très bien, si jamais on écrit n'importe quoi, on pourra dire que c'est parce qu'il ne se souvenait plus...


"Oui j'ai dû la frapper, je l'ai frappée, j'ai cogné la tête par terre.."

Cela ne correspond à rien, elle a recu des coups de pierre et tout démontre qu'elle était à terre quand elle a été frappée, il n'y a rien de toute façon qui correspond dans cette description .

Et at last, but not least :

"puis j'ai utilisé un couteau automatique que j'avais depuis un an..." ah bon ? Et cela n'intéresse plus du tout nos psychiatres de savoir pourquoi il a ce couteau "depuis un an" ? Donc tout cela ne veut rien dire, ne se raccorde à rien.

Alors voici les notations des psychiatres: "(il interrompt son récit, montre du désarroi et reprend sur sollicitation)... j'ai trouvé des branchages...

Ah d'accord, il a trouvé des branchages, il est plein de sang partout, mais il a trouvé des branchages. Tout cela est d'une vérité à faire pâlir Zola.

Alors je vous fais grâce du reste, qui est du même acabit, je veux juste signaler ce petit extrait un peu après :

"-Vous étiez poursuivi ?
- Je ne me suis pas trop rendu compte qu'on me poursuivait... (sur demande)
- Vous vous êtes arrêté?
- Je me suis arrêté peut-être pour réparer...
(sur demande):
- Et alors qu'avez vous fait ?
- J'ai aidé la petite à grimper...
"

En deux pages, on a deux versions parfaitement contradictoires : l'une, il est poursuivi mais il s'arrête pour que les pousuivants puissent bien voir la gamine, l'autre il n'est plus poursuivi mais il s'arrête pour "réparer"... Ah bon, et la gamine, l'accident, cela ne lui a rien fait ?

Tout cela ce n'est ni du travail de psy, ni du travail d'enquête.




C'est à foutre à la poubelle.

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :21 oct. 2006, 03:20 
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Mais si le rapport dit vrai, c'est votre analyse qui est à foutre à la poubelle. Je pourrais reprendre chaque point, mais franchement, il faudrait que vous ayiez envie d'en discuter, pour ça, et je crois que ce qui vous intéresse, comme Perrault, c'est avant tout de vomir sur ce rapport d'expertise dont vous ignorez tout des conditions dans lesquelles il a été rédigé. Il est sûr que ce rapport est tellement accablant qu'il est préférable de s'en moquer lourdement quand on croit Ranucci innocent, plutôt que d'en discuter sérieusement.


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